Skip to content

Lille fait du Tri dans l’art contemporain

Dans une ville du nord qui cultive sa différence artistique, le Tri Postal de Lille collectionne les expositions et les événements culturels. Zoom sur le dernier « Collector » du « Tripo » : un tri très organisé et une sélection affutée de 40 ans d’art contemporain.

En 2004, Lille était sacrée capitale européenne de la culture. De cette année faste, sont restés les souvenirs de quelques 2’500 événements (le Bal Blanc de lancement, la Forêt suspendue, la Rambla de Shangaï, les Tulipes de Shangri-La…) et l’héritage d’une dynamique faisant de l’art contemporain sous toutes ses formes un enjeu culturel et social. Et l’aventure a continué avec notamment Bombaysers de Lille et FuturoTextiles en 2006, Europe XXL en 2009, La route de la Soie de la Saatchi Gallery en 2010… mais grâce aussi à cette capacité locale à recycler de nombreux espaces atypiques, à Lille et dans la région, en lieux de culture devenus incontournables : le Tri Postal, les Maisons-Folies, la gare Saint-Sauveur, l’église Sainte-Madeleine, ou plus loin, la Piscine de Roubaix. Cœur névralgique de Lille 2004, le Tri Postal, promis à la destruction suite à son abandon par les postiers, a été réhabilité et le bâtiment offre désormais 6’000 m² d’espaces modulables dédiés à des expositions et spectacles. Grands escaliers, vastes couloirs, structure rectiligne, l’ouvrage, pur exemple de l’architecture industrielle des Trente Glorieuses, reste sobre et sans ornements inutiles. Mais pas sans âme, au fil des expositions et des soirées devenues célèbres du « Tripo ».

En cet automne 2011, c’est donc dans ce Tri Postal que l’exposition Collector propose une rétrospective impertinente (et quelques valeurs sûres) à travers un panorama admiratif des 220 ans de collection du Centre National des Arts Plastiques. Pêle-mêle et sans presque aucun « tri » apparent, 40 ans d’art contemporain et quelques clins d’œil jusqu’au XVIIIe siècle, vus sur trois étages et sous trois angles : « Les Grands trans-parents », « Dommages collatéraux » et « Life is a killer ». Avec l’autruche du « pape » Maurizio Cattelan (pas de Nona Ora dans la collection Collector…) en invitée spéciale de l’affiche de l’exposition, Collector balaie références illustres du passé et icônes déjà cultes ou en devenir de l’art contemporain : Matisse, Ingres, Saura, Doisneau, Rauschenberg, Starck, Warhol, Ron Arad, AES, Matali Crasset, Castelbajac…, la sélection est éclectique et les images s’entrechoquent ! La DS coupée de Orozco répond à la Déesse de Milo, le Néo-Codion de Baudevin ne nous soigne de rien, la guerre de Wang Du guette, le rêve américain de Mounir Fatmi s’effondre et celle d’AES se voile (triste prémonition), les nombres d’Opalka s’alignent et disparaissent jusqu’à la mort tout comme les crânes de Saâdane Afif tandis que l’horloge Real Time de Maarten Baas compte le temps qui passe. A Lille, on ne s’ennuie jamais, vantent les locaux ! Prochaine aventure sous l’égide de Lille 3’000, digne héritière de Lille 2004 : Fantastic 2012, un mix d’expositions, de parades, de performances, de concerts, de théâtre…

Article rédigé par Alexandra Foissac – Journaliste indépendante

Exposition Collector – Du 5 Octobre 2011 au 1er Janvier 2012
Tri postal – Avenue Willy Brandt F-59777 Euralille – Tél. : 03 20 14 47 60
Ouvert mer,credi jeudi & dimanche : 10h00 à 19h00, vendredi & samedi : 10h00 à 20h00
Fermé le lundi et mardi – Ouvertures exceptionnelles : 24, 25 et 31 déc. 2011, 1er jan. 2012

J.Crew, la mode a trouvé son homme

À New York, le style, la mode, l’apparence sont très importants. Le quartier de Soho se distingue par ses multiples

Le jeu vidéo qui vous fait du bien

Ici, pas d’enjeu, de stress ou de combat pour la victoire finale. Un seul mot, zen. Journey est une création

Paris vs New York

D’où vous est venue l’idée de comparer Paris et New York ? Je suis né à Paris, la ville qui